Vous avez peut-être apprécié (ou non) la trilogie mongole de Ian Manook. Oubliez-la ! Dans ce nouveau roman, changement de continent et de style. Manook nous emmène au Brésil, au coeur de sa jungle étouffante, de sa faune animale (caïman, anaconda..) et humaine tout aussi sympathique (prédateurs sexuels, trafiquants, meurtriers ou flics véreux). Jacques Haret, écrivain revient au Brésil, 30 ans après l'avoir fui, invité par un éditeur afin de présenter son dernier roman. Mais ces deux-là sont de vieilles connaissances qui ont des comptes à régler. On va remonter le temps, par l'intermédiaire de la lecture de son roman. Mato Grosso est construit sur des allers-retours entre le livre de Jacques sur un passé un peu obscur du Brésil et le récit contradictoire de son "hôte". Ian Manook a toujours ce pouvoir évocateur qui fait surgir le décor au fur et à mesure de notre lecture. Il y a beaucoup de descriptions qui rendent la lecture parfois un peu pénible mais contribuent à nous plonger dans le foisonnement de la forêt et la moiteur tropicale.