Notes : On s’est choisi pour époux un musicien. De talent, certes, mais sans génie. Sans ambition surtout. Un flâneur. On le nourrit, on l’habille, on le toilette. On lui calcule son argent de poche au plus juste. On le tient en laisse, quoi ! Même si la laisse est en soie. Et on l’écoute avec attendrissement égrener ses arpèges inoffensifs. Mais, un jour, de ses arpèges, sort un tube . Sous la pluie de dollars, le petit chien s’ébroue, propose naïvement de se changer en homme adulte. Il est toujours aussi joueur, mais on croit qu’il montre les dents. Alors on tire sur la laisse. D’un coup sec, très sec. Au risque de l’étrangler ou de se casser le poignet, ou pire… Du meilleur Sagan, moqueur, émouvant et caustique – un bonheur.