la confusion des sentiments
Auteurs   Zweig, Stefan (Auteur)
Hella, alzir (Traducteur)
Bournac, Olivier (Traducteur)
Edition  Stock (EditionS) : Paris , 1996
Collection   Bibliothèque Cosmopolite
Collation   187 p.
Format   18x11
ISBN   2-234-04631-9
Langue d'édition   français
Langue d'origine   allemand
Catégories   Romans
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Bibliotheque 0001078 R ZWE Adulte / Disponible
Notes : À l'occasion de son soixantième anniversaire, R. de D., professeur de philologie, reçoit de la part de ses élèves et collègues un livre d'hommage, relation a priori exhaustive de l'intégralité de ses œuvres, articles et discours. Il y manque pourtant la clé de voûte de son parcours intellectuel, l'événement de sa jeunesse qu'il garde secrètement enfoui au plus profond de lui-même : la rencontre décisive d'un homme, un professeur, qui a naguère suscité en lui enthousiasme et admiration. Il entreprend alors de rédiger des "notes intimes", dans lesquelles il retrace sa vie de jeune étudiant, de ses années de libertinage à son attachement exalté pour son maître, avec lequel il noue une relation faite de souffrances et de confusion. À l'époque, il ne s'aperçut pas du glissement insensible que prirent leurs rencontres, jusqu'au jour où le vieux pédagogue lui livra un brûlant secret… Dans cette nouvelle, parue en 1927, Stefan Zweig (Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le Joueur d'échecs…) excelle à décrire la force destructrice de la passion, en butte aux contraintes de la morale. Avec la finesse de style qui le caractérise, l'auteur dit l'ambiguïté du désir et de l'amitié, la "confusion" des pulsions et des êtres, la complexité de la nature humaine. Sa capacité à révéler dans La Confusion des sentiments la réalité du tabou de l'homosexualité fut saluée notamment par Freud. Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fascine par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide. Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur d'Amok et du Joueur d'Echecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'œuvres du grand écrivain autrichien.