Aziyadé, Le mariage de Loti, Le roman d'un spahi, Mon frère Yves, Pêcheur d'<islande, Madame Chrysanthème, Ramuntcho, Les désenchantées
Auteurs   Loti, Pierre (Auteur)
Edition  Presses de la Cité : Paris , 1989
Collection   Omnibus
Collation   1062 p.
Format   13x20
ISBN   2-258-03004-8
Langue d'édition   français
Langue d'origine   français
Catégories   Romans
Nombre de réservation(s) actuelle(s) : 0
Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Bibliotheque 0008271 R LOT CAdulte / Disponible
Notes : Aziyadé Pierre Loti, dont on imagine mal quelle gloire retentissante il connut de son vivant, est aujourd'hui presque tombé dans l'oubli. Son premier roman, Aziyadé, évoque pour nous les charmes surannés de l'exotisme. Les oeuvres de Loti ont vieilli, leur mélancolie quelque peu apprêtée a mal supporté l'épreuve du temps. Classique, fluide, impeccablement équilibrée, l'écriture demeure pourtant un modèle d'élégance, avec sa grâce un peu glacée. Quant à cette histoire d'amour entre un jeune officier de marine et sa belle esclave circassienne, mélange subtil de tendresse et de cruauté, elle s'exprime à travers des couleurs chatoyantes, des parfums et une sensualité qui n'ont plus rien à voir avec un quelconque Orient de pacotille. Loti ne s'encombre ni de clichés ni de bons sentiments. Et c'est un écrivain sensible, tourmenté, qui transparaît dans ces pages teintées d'amertume. Le mariage de Loti " Je puis très bien me figurer qu'un peintre d'aujourd'hui fasse quelque chose comme ce que l'on trouve dépeint dans le livre de Pierre Loti, Le mariage de Loti, où la nature d'Otahiti est décrite. Un livre que je puis te recommander fortement. Vincent Van Gogh Lettre à sa sœur (1888) Le roman d’un spahi En 1881, Loti a trente et un ans, et signe pour la première fois de son pseudonyme ce qui est son premier roman véritable. L'intrigue rendra l'auteur célèbre : un Français, transplanté dans une contrée lointaine, ici le Sénégal y connaît un grand amour. Il meurt ; sa maîtresse se tue, après avoir tué son enfant. On trouve dans ce récit l'Afrique, ses plaines, ses forêts, à l'époque peu connues, et décrites par la sensibilité d'un poète. On trouve la double aventure de l'amour et de la guerre. On trouve la grande lamentation de l'amour et de l'exil que reconnaissent à la première phrase, à la première mesure, tous les amoureux de Loti - qui connaît une nouvelle jeunesse, une renaissance dans le public. Pêcheurs d’Islande Pêcheur d'Islande a sans doute souffert de son succès, considérable, et l'on ne relit plus beaucoup cette histoire d'amour qui fit tant pleurer nos grands-mères. Le chef-d'oeuvre de Loti n'en recèle pas moins de nombreuses qualités. Avec une construction savante, soigneusement équilibrée, un style sobre, à la limite de l'épure ("La mer, la mer grise"), des phrases ciselées, polies comme des galets, Loti accomplit un véritable travail d'artiste et de peintre pour évoquer ces horizons blancs, immensément vides, qui déchirent le ciel d'Islande. Lumières polaires irisées, brumes blafardes, soleils sans chaleur, impassibles et cruels, répondent aux tourments des coeurs, annoncent les amours brisées par la mort, les noces du marin et de la mer. Artisan scrupuleux, Loti trouve ici le chemin d'une poésie à la fois simple et profonde, où son chant s'épanouit en toute plénitude. Entre Gaud, fille d'un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles : la différence des conditions et des fortunes, bien sûr ; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu'on nomme les " Islandais " parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord. C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c'est surtout un grand drame de la mer, et l'une des expressions les plus abouties de ce thème éternel. Martin luimême, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l'âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l'Océan. Ramuntcho Les romans contemporains n'ont que trop souvent généralisé en l'affadissant parfois à l'extrême un concept du Basque rêveur, mélancolique, idéaliste, esclave absolu du devoir et des traditions ancestrales. La meilleure de ces oeuvres, la plus vraie quoi qu'on en ait dit, demeure la première parue : Ramuntcho. Compte tenu du côté romanesque ou pour mieux dire poétique, Loti a fort bien vu plusieurs traits dominants de l'âme basque : alternance de gravité fière et de gaieté naïve, dignité et retenue dans les rapports sociaux, fervent attachement au passé, enfin puissance de la foi religieuse maîtrisant les forces profondes d'un atavisme primitif plein de violences... Les désenchantées Avec Les Désenchantées, Pierre Loti mêle, en une exquise alchimie, réalité et fiction. Dans le mystérieux chassé-croisé de l'intrigue, Loti, le nostalgique de l'Empire ottoman, prend la défense de la femme turque et plaide pour son émancipation. Mais avant tout lisez Les Désenchantées comme un vrai roman d'aventure et d'amour... Au début du XXe siècle, un écrivain français déjà célèbre occupe un poste diplomatique à Istanbul. Une jeune femme de la haute société turque et deux de ses amies entrent secrètement en contact avec lui. Entre ces admiratrices voilées, prisonnières d'un mode de vie ancestral et l'auteur captivé se met en place un jeu relationnel subtil et violent où émotions et sentiments parfois contradictoires s'expriment dans un décor envoûtant. Entrez dans ce monde chimérique avec harems, amours impossibles et mort inéluctable... Ce mélange d'ingrédients fit, à sa parution en 1906, le succès du livre, l'un des plus connus de son auteur. Le lecteur y retrouvait le charme insidieux des couchers de soleil sur le Bosphore, les promenades en caïque aux Eaux-Douces d'Asie et les incomparables évocations d'Istanbul, la ville tant aimée. À cette douce magie orientale, s'ajoutaient les destins tragiques de femmes éprises de modernisme, de liberté d'apprendre, d'agir et d'aimer. Tout à la fois ancrée dans son époque et annonciatrice de recherches littéraires contemporaines (personnages en quête d'auteur, roman dans le roman, mélange du "je" et du "elles"), cette oeuvre fascinante est aussi un livre étonnamment moderne qui pose sur les débats actuels un regard aigu et leur apporte une saveur inattendue.